Deux expositions lui sont consacrées :
À la Gare : Robert Doisneau Dès aujourd’hui jusqu’au 3 Mai 
La LIGNE BLEUE Athéna à Carsac-Aillac du 14 Mars au 25 Avril.

À travers une approche essentiellement anthropologique et sociale, il arpente les contrées plus ou moins lointaines pour saisir – avec justesse et sensibilité – les rites, les situations, l’Histoire et les histoires, qui constituent l’identité des communautés qu’il rencontre.

Au début des années 2000, à l’occasion d’une mission confiée par l’agence Wostok Press, Yannick Cormier découvre l’Inde, et sa vie en est changée pour toujours. Il s’y installe, fonde l’agence Trikaya Photos, conçoit le commissariat d’expositions, et réalise de nombreuses séries photographiques.

Avec une proximité et une empathie qui imprègnent son travail, Yannick Cormier porte régulièrement son regard et son objectif sur les communautés et traditions en voie d’extinction dans l’Inde moderne. Son œuvre associe la rigueur, de la méthode et de la documentation, à une esthétique que l’on pourrait qualifier d’haptique ; une texture qui caractérise ses images et que l’on doit sans doute à la finesse de l’artiste et à sa proximité avec ses sujets. Contraint de quitter l’Inde en 2018, il poursuit aujourd’hui ses recherches sur les rites contemporains, en France et en Europe.

Il présente à Carlux «Dravidian Catharsis», une série réalisée dans le Tamil Nadu, au sud de l’Inde, où les traditions ancestrales continuent d’être célébrées au rythme de transes, de cérémonies et de sacrifices.

À Carsac-Aillac, «Espiritus de invierno» témoigne des rites carnavalesques pratiqués dans la péninsule ibérique, avec leurs masques faits de peaux d’animaux, d’os et de végétaux…

Partenariat Agence culturelle Dordogne-Périgord
Cinema Rex de Sarlat – Cliclac Montignac –Ministère de la Culture – Culture Dordogne Pro –Pays De Fénelon Espace La Ligne Bleue

JUNKPAGE par Anne Clarck

Depuis son premier voyage en Inde, au début des années 2000, la vie du photographe Yannick Cormier a été transformée. Le choc de cette découverte a été tellement fort qu’il a choisi de s’y installer, puis a fondé l’agence Trikaya Photos et multiplié les reportages dans la région.

Pendant près de 15 ans, il n’a eu de cesse que de porter son attention sur une partie de la culture dravidienne de l’Inde du Sud la plus méconnue. Celle des basses castes, des serviteurs et des intouchables qui représentent près de 60 % de la population. Il ne s’agit pas pour lui de traiter de leur réalité sociale ou de la pauvreté, mais de s’intéresser véritablement aux rituels qu’ils partagent. Ceux liés à la religion shivaïte.

Avec son appareil, il observe et saisit l’intensité des états traversés au cours des danses de transes, des moments extatiques, des sacrifices, des piercings. On remarque l’énergie vitale transmise dans les portraits qu’il réalise, la puissance des regards transcendés par ce qu’ils vivent, par les esprits subtils, les archétypes ou les divinités qu’ils incarnent.

Yannick Cormier fait l’objet d’une double exposition en Périgord avec une série de photographies réalisée en Inde, présentée à la Gare : Robert Doisneau, à Carlux, et une deuxième série, consacrée aux rituels carnavalesques du nord de l’Espagne, à la Ligne bleue, à Carsac-Aillac.

Dans cette dernière, les portraits des personnages costumés, masqués semblent ici coupés de tout contexte, de toute perspective pour laisser entrevoir un absolu de présence et d’énergie. En se concentrant sur les instruments de ces rites, à savoir les masques et les costumes, Yannick Cormier témoigne dans ce projet d’une spiritualité vivante, ouvrant des perspectives quant à la redéfinition des rapports entre l’humain et le non-humain.

Depuis son premier voyage en Inde, au début des années 2000, la vie du photographe Yannick Cormier a été transformée. Le choc de cette découverte a été tellement fort qu’il a choisi de s’y installer, puis a fondé l’agence Trikaya Photos et multiplié les reportages dans la région.

Pendant près de 15 ans, il n’a eu de cesse que de porter son attention sur une partie de la culture dravidienne de l’Inde du Sud la plus méconnue. Celle des basses castes, des serviteurs et des intouchables qui représentent près de 60 % de la population. Il ne s’agit pas pour lui de traiter de leur réalité sociale ou de la pauvreté, mais de s’intéresser véritablement aux rituels qu’ils partagent. Ceux liés à la religion shivaïte.

Avec son appareil, il observe et saisit l’intensité des états traversés au cours des danses de transes, des moments extatiques, des sacrifices, des piercings. On remarque l’énergie vitale transmise dans les portraits qu’il réalise, la puissance des regards transcendés par ce qu’ils vivent, par les esprits subtils, les archétypes ou les divinités qu’ils incarnent.

Yannick Cormier fait l’objet d’une double exposition en Périgord avec une série de photographies réalisée en Inde, présentée à la Gare : Robert Doisneau, à Carlux, et une deuxième série, consacrée aux rituels carnavalesques du nord de l’Espagne, à la Ligne bleue, à Carsac-Aillac.

Dans cette dernière, les portraits des personnages costumés, masqués semblent ici coupés de tout contexte, de toute perspective pour laisser entrevoir un absolu de présence et d’énergie. En se concentrant sur les instruments de ces rites, à savoir les masques et les costumes, Yannick Cormier témoigne dans ce projet d’une spiritualité vivante, ouvrant des perspectives quant à la redéfinition des rapports entre l’humain et le non-humain.